Discours de Robert Poisson, président de l’ANDCIO, prononcé lors de la journée d’étude du 2 décembre 2011

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Comment peut-on alors conserver cette vision séparée du développement d’un individu ? Ceux qui sont concernés au premier chef - peut être victimes d’une accélération qu’on peut juger nocive - sont les premiers à réclamer l’unité du savoir et de l’utilisation ultérieure du savoir qui leur est transmis. Cette génération scolaire ne semble plus avoir le temps de considérer d’abord les fondamentaux de l’enseignement et d’attendre le temps de l’insertion qui viendrait bien assez tôt. Comme sur un clavier d’ordinateur, il y a certainement un raccourci qui permet d’aller plus vite d’un point A à un point B. L’argument de la vitesse emporte sur son passage l’organisation tempérée qui permettait de séparer le temps de l’acquisition du temps de la réalisation.

La nouveauté du contexte peut bien entendu être niée, mais les caractéristiques en sont connues, à savoir une obligation des populations à gérer l’incertitude permanente de leur formation et l’incertitude de l’insertion qui en résulte. Face à ces caractéristiques, il semble parfaitement légitime d’interroger la manière dont la société française a segmenté la question de l’orientation par le passé.

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