Postes prévus aux concours 2026

En l’absence de budget voté, le ministère publie une liste indicative des postes prévus aux concours. Cette liste est susceptible de modifications en fonction des arbitrages à venir.

Pour les psy-EN EDO, 3 concours sont annoncés ouverts :

• concours externe 80 postes (contre 90 l’année dernière)
• 3^e concours 3 postes (contre 5)
• concours interne 28 postes (contre 30).

Pour rappel, les inscriptions aux concours sont prolongées jusqu’au 2 décembre 2025 à 12h.

Cette baisse du nombre de recrutement est une mauvaise nouvelle mais elle est d’abord la conséquence d’un nombre de candidat trop faible aux concours.

La fonction de psy-EN se retrouve confrontée aux mêmes problématiques que les autres métiers de l’Éducation Nationale (manque de reconnaissance, dénigrement, conditions de travail dégradées...). De nombreux CIO ont de grandes difficultés à pourvoir les postes restés vacants alors que les besoins sont énormes tant sur les questions d’orientation que sur les questions de santé mentale qui bien souvent sont liées. Les conditions de travail en CIO se sont dégradées très fortement dans trop de services répartis sur l’ensemble du territoire et ce bien souvent à l’occasion d’un déménagement du service subit et contraint.
Le contexte budgétaire national laisse peu de place à l’optimisme pour apporter les solutions adéquates, les services d’orientation étant bien souvent les premiers impactés en cas de restrictions budgétaires.
Concernant le recrutement, étant donné le manque de place en Master de psychologie par rapport aux nombres d’étudiants en licence, l’ouverture d’un recrutement à Bac +3 suivi de 2 ans de formation jusqu’à la masterisation sur le modèle de ce qui se faisait avant la réforme de 2017 ou encore comme le prévoit la réforme du concours de recrutement des enseignants, serait un premier levier. Cette solution devrait s’ajouter au recrutement à bac +5 qui existe aujourd’hui mais de manière pérenne. Ce double niveau de recrutement serait bénéfique à l’ensemble de la société, permettant à l’institution de répondre aux besoins de recrutement de personnels qualifiés, aux personnels de l’Éducation et aux familles d’être assurés de trouver un interlocuteur pour répondre à leurs besoins légitimes et à des étudiants d’accéder à la qualification souhaitée. Le coût budgétaire de ce double niveau de recrutement serait faible comparé au coût social de l’absence de celui-ci.
Pour répondre aux besoins des élèves, des familles, des équipes, de l’Institution, que se soit sur le plan de l’orientation ou de la santé mentale, il faut plus que des mots ou du saupoudrage de mesures inadaptées, il faut une politique cohérente s’inscrivant dans la durée. L’ANDCIO défend la place des CIO, des psy-EN et des DCIO dans une politique volontariste à destination des jeunes et leurs familles.

Y. LE PAPE