Annexe à la contribution auprès du C.O.E

Efficacité de l’information

20 octobre 2008



ANNEXE

L’information est-elle efficace ?
Texte complet

L’INFORMATION EST-ELLE EFFICACE ? (résumé)

Une préoccupation au cœur de l’activité des CIO, centres d’information et d’orientation.

L’activité de conseil en orientation peut être examinée sous l’angle de l’information qui apparaît alors présente de manière multiforme, permanente : lectures personnelles, brochures spécialisées de l’Onisep, de l’étudiant, de studyrama etc., tv, navigation internet, logiciels de découverte des métiers, des formations, stages en milieu professionnel, stages en milieu de formation, séances d’information collectives, en classe, en établissements, cycles de séances sur thèmes, au cio, en établissements, opérations carrières et salons d’orientation et d’éducation, ateliers d’orientation, auto-documentations, entretiens personnalisés d’orientation, entretiens avec enseignants, accueil documentaire en cio, entretiens de bilan, de VAE, de conseil en orientation, etc.
Que sait-on de son efficacité ?

On dispose de cinquante ans de recherche ; des indicateurs ont émergé, sur lesquels l’efficacité des interventions de conseil en orientation (counseling de carrière) dont relève l’information a été évaluée ; des classes d’intervention ont été examinée ; des résultats ont été produits par le moyen de méta-analyses.

Les indicateurs d’efficacité du conseil en orientation

- Le domaine de la prise de décision

  • les variables liées à la précision dans la connaissance de soi,
  • le réalisme des choix,
  • les comportements instrumentaux au rang desquels on range la recherche d’information, les habiletés de prise de décision, la stabilisation dans l’emploi ou la probabilité de changement, l’intégration scolaire ou l’absentéisme,
  • les attitudes envers les choix à faire avec les variables de certitude et de résolution, de satisfaction, d’importance et de saillance de la perspective professionnelle,
  • les autres caractéristiques du choix telles que le nombre des options envisagées, le temps passé à y réfléchir, le traditionalisme des choix (en particulier au regard du genre), et les autres caractéristiques diverses liées à la prise de décision.

- Le domaine de la mise en œuvre de rôles efficaces

  • les variables de performance telles la réussite scolaire, les connaissances et les habiletés (d’interview, d’écriture, de résolution de problème) relatives à la carrière ;
  • les variables d’adaptation qui s’étendent, - à la maturité de carrière, - aux changements dans le concept de soi (ajustement personnel, congruence, compétence interpersonnelle, estime de soi, sentiments d’efficacité personnelle dans tel ou tel domaine), - au changement d’attitude, d’opinion, de représentation, - à l’internalité/externalité (où les personnes situent-elles les raisons de ce qui leur arrive : en elles ? dans l’environnement ? et quelles en sont les conséquences), - à la complexité cognitive, - à l’anxiété, - à la dépression et au besoin de réussite.

- Le domaine de l’évaluation du conseil étudie les effets liés, - à la satisfaction, - à l’efficacité, - et au sentiment d’aide.

- Le domaine des effets divers non pris en compte dans les catégories précédentes.

Les grandes classes d’interventions étudiées : conseil individuel, conseil de groupe, interprétation de tests en groupes, ateliers d’orientation, interventions en classe, interventions assistées par ordinateur, interventions hors assistance de conseiller, autres interventions.

Les résultats

On dispose de cinq méta-analyses pour le conseil en orientation (1983 ; 1988 ; 1998 ; 2000 ; 2003) et l’ensemble des classes d’intervention.

Ces méta-analyses portent sur deux cents études. Le conseil en orientation est dans son ensemble efficace. Son efficacité est modérée. L’une des présentations possibles compare ce qui se passe pour deux groupes de sujets, l’un ayant recours aux activités du conseil, l’autre non. Elle fournit les résultats suivants : dans l’hypothèse la moins bonne, ceux qui ont recours au conseil ont presque deux fois (1,80 en fait) plus de chances d’avoir un résultat favorable à leur problématique que ceux qui n’y recourent pas. Dans l’hypothèse la meilleure, ils ont un peu plus de trois fois plus de chances (3,27 en fait) d’avoir des résultats favorables que ceux qui ne recourent pas aux activités de conseil.

Mais les différentes formes d’intervention n’ont pas toute la même efficacité :

  • le conseil individuel en orientation semble être la forme la plus efficace, (4,3 fois plus de chances de résultats favorables que sans activité de conseil) ;
  • le conseil de groupe est également efficace (3,1 fois plus de chances) ;
  • l’utilisation assistée par un conseiller de logiciels d’orientation donne 2,2 fois plus de chances ;
  • les ateliers d’orientation donnent 1,5 fois plus de chances ;
  • les activités de conseil en orientation sans assistance de conseillers ont une efficacité faible (1,2 fois plus de chances) ; c’est le cas par exemple, de la lecture d’information professionnelle sans assistance ; c’est le cas aussi de l’utilisation chez soi sans guidage de logiciels d’orientation ;
  • l’interprétation de tests en situation collective a une efficacité nulle.

Un autre résultat peut être donné :

le conseil individuel en orientation connaît une efficacité voisine du conseil personnel et de la psychothérapie mais beaucoup plus rapidement : en moyenne, en 80 à 85 minutes et 1,40 séances, alors que le conseil personnel et la psychothérapie comportent beaucoup plus de séances et prennent beaucoup plus de temps.

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